Avalanche Mézenc, secteur mont mezenc, Col de la croix de Boutieres
18 mars 2025 16:00
Photo non disponible

6 photos © Rémi Garnier
Témoignage d'une expérience de montagne : Face à l'avalanche sur le Mont Mézenc
Sur les pentes du Mont Mézenc, toit de l'Ardèche et de la Haute-Loire, j'ai vécu une expérience marquante, celle d'être pris dans la force d'une avalanche lors de ma descente à ski.
Après avoir grimpé depuis le col des Boutières, à environ 1500 m d'altitude, j'ai décidé de basculer sur la face nord du Mont Mézenc à 1750m. L'idée était de profiter d'un enneigement plus conséquent, dû à l'orientation du versant. J'avais observé que le vent, soufflant du sud, avait pu accumuler de la neige sur cette pente, ce qui m'a rendu particulièrement vigilant. Bien que mes expériences passées, notamment à plus de 2000 m d'altitude dans les Alpes, m'aient habitué à ce genre de terrain, peu de gens imaginent de telles avalanches dans cette zone du parc naturel de l'Ardèche.
Après trois virages seulement, j'ai senti le manteau neigeux se dérober sous mes skis. Une fissure est apparue à environ 2 m au-dessus de moi. Ayant déjà vécu une situation similaire, j'ai rapidement compris qu'une plaque s'était détachée.
Sans céder à la panique, j'ai réagi immédiatement : je me suis jeté aussi loin que possible vers le haut, espérant retrouver un fond dur. En tenant mes bâtons par la base, j'ai planté leurs pointes dans la neige pour m’aider à nager avec mes pieds et mes skis. Après une quinzaine de mètres, j’ai cessé mon effort alors que ma main droite allait déclencher mon sac airbag. Je m’étais enfin arrêté.
Je fais un premier bilan : aucun bobo visible, un bâton égaré en contrebas, mais aucun matériel cassé et, surtout, aucun autre skieur dans le secteur. Le stress monte légèrement, mais je garde mon calme, récupère mon bâton et poursuis ma descente, restant sur mes gardes.
La montagne n’a pas de "petits" massifs : Tout terrain enneigé et pentu comporte un risque. Peu importe la taille de la montagne, la vigilance est toujours nécessaire.
L'expérience et la gestion de la peur : Mon expérience en montagne m’a permis de ne pas céder à la panique. Rester calme et actif est essentiel pour éviter d’aggraver une situation. La peur est normale, la panique, elle, peut être fatale.
La vigilance est primordiale : Cette crainte avant ma descente m’a permis de rester attentif et de réagir efficacement face à l’avalanche.
Détails techniques : L’avalanche a eu lieu sur la face nord, avec une cassure de 20 à 60 cm de hauteur et une largeur de 20 m. Elle a terminé sa course environ 100 m plus bas.
Sur les pentes du Mont Mézenc, toit de l'Ardèche et de la Haute-Loire, j'ai vécu une expérience marquante, celle d'être pris dans la force d'une avalanche lors de ma descente à ski.
Après avoir grimpé depuis le col des Boutières, à environ 1500 m d'altitude, j'ai décidé de basculer sur la face nord du Mont Mézenc à 1750m. L'idée était de profiter d'un enneigement plus conséquent, dû à l'orientation du versant. J'avais observé que le vent, soufflant du sud, avait pu accumuler de la neige sur cette pente, ce qui m'a rendu particulièrement vigilant. Bien que mes expériences passées, notamment à plus de 2000 m d'altitude dans les Alpes, m'aient habitué à ce genre de terrain, peu de gens imaginent de telles avalanches dans cette zone du parc naturel de l'Ardèche.
Après trois virages seulement, j'ai senti le manteau neigeux se dérober sous mes skis. Une fissure est apparue à environ 2 m au-dessus de moi. Ayant déjà vécu une situation similaire, j'ai rapidement compris qu'une plaque s'était détachée.
Sans céder à la panique, j'ai réagi immédiatement : je me suis jeté aussi loin que possible vers le haut, espérant retrouver un fond dur. En tenant mes bâtons par la base, j'ai planté leurs pointes dans la neige pour m’aider à nager avec mes pieds et mes skis. Après une quinzaine de mètres, j’ai cessé mon effort alors que ma main droite allait déclencher mon sac airbag. Je m’étais enfin arrêté.
Je fais un premier bilan : aucun bobo visible, un bâton égaré en contrebas, mais aucun matériel cassé et, surtout, aucun autre skieur dans le secteur. Le stress monte légèrement, mais je garde mon calme, récupère mon bâton et poursuis ma descente, restant sur mes gardes.
La montagne n’a pas de "petits" massifs : Tout terrain enneigé et pentu comporte un risque. Peu importe la taille de la montagne, la vigilance est toujours nécessaire.
L'expérience et la gestion de la peur : Mon expérience en montagne m’a permis de ne pas céder à la panique. Rester calme et actif est essentiel pour éviter d’aggraver une situation. La peur est normale, la panique, elle, peut être fatale.
La vigilance est primordiale : Cette crainte avant ma descente m’a permis de rester attentif et de réagir efficacement face à l’avalanche.
Détails techniques : L’avalanche a eu lieu sur la face nord, avec une cassure de 20 à 60 cm de hauteur et une largeur de 20 m. Elle a terminé sa course environ 100 m plus bas.
Observateur : Rémi Garnier
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