Avalanche Belledonne, secteur Rocher Blanc, Couloir NW
19 abril 2016 10:05
Photo non disponible
4 photos © Matthieu Barthelemy
"Il est tombé 10 cm dans la nuit avec peu ou pas de transport et on monte sereinement cette combe interminable en faisant la trace. Arrivés en haut à partir du col on check les couloirs NO, qui ont l'air rempli de façon homogène pas de coulées récentes.... Il y a un peu de vent là haut, mais rien de bien méchant.
On monte au sommet, je laisse David pour aller vérifier les deux couloirs. Le SO est trafollé et il n'y a pas de gros transport visible dans le NO bref je décide de descendre le NO.
Je remonte au sommet chausser les skis et j'attaque le couloir en donnant instruction à David de rester en haut. Sur la partie moins raide j'appuie bien mes virages pour vérifier que ça ne bouge pas et juste avant le ressaut, je traverse pour me mettre à l'abri sur un rocher et laisser David descendre.
Et au moment de m’arrêter, j'ai une sensation de mou sous les skis, je retourne rapidement, vois une fissure j'ai le temps d'espérer que ce ne soit qu'une plaque de surface avant de lever la tête et de voir la pente partir au large, 1m 5 au dessus de moi. Bref je pars avec l'avalanche en glissade bien chamboulé au début. Je sens que le genou ramasse un peu mais j'arrive à rester sur le dessus de la soupe et au moment où je me dis : " faut pas se faire ensevelir": je me rends compte que je suis dans l'axe sur les skis (assis , debout, couché, je sais pas de trop) au milieu du blanc. Puis tout s’arrête. je suis sur mes skis au pied du ressaut rocheux 250-300 m plus bas.
Je ne vois pas: ni David ni le sommet, j'essaie de l’appeler au tel mais rien. Je me dis, qu'il doit être mal là haut, alors avant qu'il tente une descente hasardeuse. Je remonte au plus vite pour me rendre visible. Ça prend 2 ou 3 minutes, qui pour lui: qui a vu l'avalanche poursuivre sa route plus bas, ont été très longues.... Mais je lui fais signe que tout va bien.
Je regarde la face c'est parti sur 150 ou 200 m de large. Le couloir est entièrement purgé et ça s'est arrêté bien plus bas que moi."
Enlace hacia otra descripcionOn monte au sommet, je laisse David pour aller vérifier les deux couloirs. Le SO est trafollé et il n'y a pas de gros transport visible dans le NO bref je décide de descendre le NO.
Je remonte au sommet chausser les skis et j'attaque le couloir en donnant instruction à David de rester en haut. Sur la partie moins raide j'appuie bien mes virages pour vérifier que ça ne bouge pas et juste avant le ressaut, je traverse pour me mettre à l'abri sur un rocher et laisser David descendre.
Et au moment de m’arrêter, j'ai une sensation de mou sous les skis, je retourne rapidement, vois une fissure j'ai le temps d'espérer que ce ne soit qu'une plaque de surface avant de lever la tête et de voir la pente partir au large, 1m 5 au dessus de moi. Bref je pars avec l'avalanche en glissade bien chamboulé au début. Je sens que le genou ramasse un peu mais j'arrive à rester sur le dessus de la soupe et au moment où je me dis : " faut pas se faire ensevelir": je me rends compte que je suis dans l'axe sur les skis (assis , debout, couché, je sais pas de trop) au milieu du blanc. Puis tout s’arrête. je suis sur mes skis au pied du ressaut rocheux 250-300 m plus bas.
Je ne vois pas: ni David ni le sommet, j'essaie de l’appeler au tel mais rien. Je me dis, qu'il doit être mal là haut, alors avant qu'il tente une descente hasardeuse. Je remonte au plus vite pour me rendre visible. Ça prend 2 ou 3 minutes, qui pour lui: qui a vu l'avalanche poursuivre sa route plus bas, ont été très longues.... Mais je lui fais signe que tout va bien.
Je regarde la face c'est parti sur 150 ou 200 m de large. Le couloir est entièrement purgé et ça s'est arrêté bien plus bas que moi."
Observador Matthieu Barthelemy
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