Avalanche Lauzière, Col de la Valette
17 décembre 2022 10:40
Photo non disponible
7 photos © E. HALLER
Accident mortel survenu sur l'itinéraire de montée en direction du col de la Valette, à l'endroit où contourner un relief plus pentu avec contournement par la gauche qui vient d'être tracé par 3 personnes . 3 autres personnes s'engagent sur cette trace de gauche avec des distances d'une vingtaine de mètre tandis que les 3 "traceurs" ont disparu du visuel et sont sur les zones plus plates derrière. Un groupe de 4 entame une trace à droite du rognon rocheux, un poil moins raide (Sur IGN pentes inf à 30°, micros passages de bord de combe à 30°, rognon rocheux plus raide).
Notre groupe de 3 amorce un stop boisson sur un replat en regard du rognon rocheux , avant de prendre l'option droite paraissant un poil moins relevée.
A peine arrivé sur ce replat la pente cède sur la trace de gauche, 2 des skieurs sont emportés, le 3ième recule d'un pas et reste en dehors de la cassure. La rupture se propage autour de l'éperon rocheux jusqu'à la combe de droite, mais les coulées à droites n'atteignent pas les 4 skieurs engagés à droite, et notre groupe de 3 nous reculons de quelques mètres pour échapper à la coulée qui s'arrête plus bas à gauche, à notre hauteur au milieu, un peu plus bas à droite.
Le skieur emporté depuis le plus haut déclenche son air bag et reste surface, enseveli jusqu'au bassin, indemne mais nécessitant de l'aide de pelletage pour s'extraire.
Les 4 +3 + 1 skieurs présentes alentours se mettent en recherche du skieur enseveli (qui évoluait seul, il a fallu reconstituer combien de personnes étaient concernées), les secours sont déclenchés par téléphone. La recherche n'est pas des plus simples, et le skieur enseveli est dégagé 22 minutes après l'avalanche, sous 3m de neige, quelques minutes avant l'arrivée du premier hélicoptère de secours, sans signe de vie.
Les manœuvres de réanimations entreprises dès l'accès au visage et poursuivies avec médicalisation resteront un échec.
Lors de la descente, en prenant du recul , nous constatons que la propagation est immense de part et d'autre sur quasiment 1 km, emportant les pentes sup à 35° env. Certaines coulées ont pris un gros volume et atteignent le fond de la combe des plans, plus en amont.
Aucune rupture n'était visible avant de monter (sauf un plus en aval mais recouverte donc de plus de 24h), nous en avons déduit que la propagation à distance, est synchrone de la coulée de l'accident, incluant des zones qui n'ont pas été mobilisées par manque de pente.
Etat de la neige:
Croute complétement portante sous 1 cm de neige récente au parking, devenant 20cm vers 2100. La croute s'effaçait à partie de 2150/2200m env (test bâton)
Aucune fissure visible, aucun wouf entendu pour nous (le skieur rescapé nous témoigne avoir entendu 2 woufs en passant avant.
Sur IGN (surcouche pente), l'accident se situe dans une zone blanche inf à 30°, avec un passage jaune (30-35°) de quelques mètres.
L'épaisseur à la rupture semble être de +/-50cm.
En creusant sur la descente vers 2200, effectivement les 40 premiers cm d'aspect assez homogène reposent sur une neige sans cohésion sur au moins 10 cm.
BRA risque 2 sous 2200, 3 au dessus.
Notre groupe de 3 amorce un stop boisson sur un replat en regard du rognon rocheux , avant de prendre l'option droite paraissant un poil moins relevée.
A peine arrivé sur ce replat la pente cède sur la trace de gauche, 2 des skieurs sont emportés, le 3ième recule d'un pas et reste en dehors de la cassure. La rupture se propage autour de l'éperon rocheux jusqu'à la combe de droite, mais les coulées à droites n'atteignent pas les 4 skieurs engagés à droite, et notre groupe de 3 nous reculons de quelques mètres pour échapper à la coulée qui s'arrête plus bas à gauche, à notre hauteur au milieu, un peu plus bas à droite.
Le skieur emporté depuis le plus haut déclenche son air bag et reste surface, enseveli jusqu'au bassin, indemne mais nécessitant de l'aide de pelletage pour s'extraire.
Les 4 +3 + 1 skieurs présentes alentours se mettent en recherche du skieur enseveli (qui évoluait seul, il a fallu reconstituer combien de personnes étaient concernées), les secours sont déclenchés par téléphone. La recherche n'est pas des plus simples, et le skieur enseveli est dégagé 22 minutes après l'avalanche, sous 3m de neige, quelques minutes avant l'arrivée du premier hélicoptère de secours, sans signe de vie.
Les manœuvres de réanimations entreprises dès l'accès au visage et poursuivies avec médicalisation resteront un échec.
Lors de la descente, en prenant du recul , nous constatons que la propagation est immense de part et d'autre sur quasiment 1 km, emportant les pentes sup à 35° env. Certaines coulées ont pris un gros volume et atteignent le fond de la combe des plans, plus en amont.
Aucune rupture n'était visible avant de monter (sauf un plus en aval mais recouverte donc de plus de 24h), nous en avons déduit que la propagation à distance, est synchrone de la coulée de l'accident, incluant des zones qui n'ont pas été mobilisées par manque de pente.
Etat de la neige:
Croute complétement portante sous 1 cm de neige récente au parking, devenant 20cm vers 2100. La croute s'effaçait à partie de 2150/2200m env (test bâton)
Aucune fissure visible, aucun wouf entendu pour nous (le skieur rescapé nous témoigne avoir entendu 2 woufs en passant avant.
Sur IGN (surcouche pente), l'accident se situe dans une zone blanche inf à 30°, avec un passage jaune (30-35°) de quelques mètres.
L'épaisseur à la rupture semble être de +/-50cm.
En creusant sur la descente vers 2200, effectivement les 40 premiers cm d'aspect assez homogène reposent sur une neige sans cohésion sur au moins 10 cm.
BRA risque 2 sous 2200, 3 au dessus.
Observateur : E. HALLER
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